Qui es-tu ?
Quand as-tu commencé le vélo ? Qu'est-ce qui t'a poussée à choisir le cyclisme plutôt qu'un autre sport ?
J'ai commencé en 2017, je me suis blessée au genou, le médecin m'a interdit de courir pendant plusieurs mois et m'a conseillé le vélo pour me muscler et aller mieux plus vite. Je l'ai écouté, j'ai d'abord fait du vélo en intérieur car je n'étais pas du tout à l'aise sur un 2 roues. J'ai ensuite emprunté un VTC pour me rendre au travail à vélo et me réhabituer progressivement au vélo après 10 ans sans en avoir fait... J'y ai progressivement pris goût et j'ai acheté mon premier vélo de route en avril 2017, pas de doute j'avais attrapé le virus...
Comment as-tu progressé dans le cyclisme ?
Je suis partie de 0 et je n'y connaissais pas grand-chose donc j'ai avancé pas à pas, à mon rythme. D'abord toute seule et puis j'ai rapidement fait de belles rencontres grâce aux réseaux sociaux qui m'ont permis d'allonger progressivement la distance et la difficulté. J'ai vraiment eu la chance d'être accompagnée et conseillée. J'ai ensuite multiplié les week-ends et les vacances à la montagne pour m'entraîner sur mes terrains de jeux préférés ce qui m'a permis de bien progresser !
Fais-tu des courses officielles à vélo ?
Oui, j'ai rejoint l'ACBB Triathlon en septembre 2018 et pratique le triathlon en compétition. J'adore lier les 3 sports, il faut apprendre à gérer son effort en pensant à la suite tout en ayant la sensation de se donner à 100% ! L'adrénaline est incroyable, on passe par tous les états, c'est vraiment là où je me sens vivre !
Le cyclisme est un sport qui demande de la résilience, quelles ressources utilises-tu lorsque tu es à bout de forces ?
Quand je suis à la fin de mon entraînement, je pense à la course que je prépare, à la ligne d'arrivée dont je rêve et quand je suis à la fin de mon entraînement, je pense à tout ce que j'ai fait pour en arriver là et ce n'est pas le moment d'abandonner.
Quel est ton premier souvenir à vélo ?
Je dois être honnête, je n'ai jamais aimé faire du vélo quand j'étais petite, probablement parce que lorsque j'étais assise sur le siège à l'arrière du vélo de ma mère, mes pieds ont glissé et se sont coincés dans les rayons de la roue. Je me suis retrouvé aux urgences avec un plâtre et j'ai dû dire adieu à mes sandales dorées préférées qui ont été découpées. C'est mon premier souvenir de vélo.
Quel est ton meilleur souvenir à vélo ?
Mon plus beau souvenir est sans doute la fin de l'ascension de l'Alpe d'Huez lors du triathlon Alpe d'Huez L en 2019, j'ai pris conscience que j'allais réaliser un de mes rêves, terminer cette course de vélo de 120km (3200m de D+) après avoir nagé dans un lac. C'était la canicule, les gens étaient dehors sur la terrasse et m'aspergeaient avec leurs pichets d'eau. Je pleurais et souriais en même temps, ils m'encourageaient comme si j'étais la première dame, c'était incroyable, j'ai encore des frissons.
Peux-tu nous parler de ta routine d'entraînement ?
L'entraînement varie en fonction de la saison, en hiver je préfère courir et courir encore, donc pour le vélo, c'est un entraînement en salle au Summit cycle avec une sortie d'endurance de 2 à 3 heures le week-end. Puis avec l'arrivée du printemps, et le changement d'heure j'essaie de faire 1 à 2 sorties de 1 heure le soir en semaine en alternant travail de puissance, de force, de vélocité etc. et 1 à 2 sorties le week-end où j'en profite pour rouler en groupe et aller à J+. J'essaie aussi d'enchaîner avec une course de 20min à 1h pour travailler les transitions !
Un petit conseil à donner aux femmes qui aimeraient se mettre au cyclisme ?
Lancez-vous ! Il n'y a pas d'âge pour commencer. J'ai commencé tard avec beaucoup d'appréhension mais monter sur le vélo a été une véritable révélation, il faut y aller pas à pas et s'amuser !
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